128 private links
Flavio Briatore ne mâche pas ses mots quant à l'action du président de la FIA Max Mosley lors de la saison 1994 de Formule 1, avec une interférence qui aurait failli coûter le titre à Michael Schumacher.
Benetton abordait alors sa neuvième campagne dans la catégorie reine du sport automobile après le rachat de Toleman et progressait lentement mais sûrement dans la hiérarchie : l'équipe multipliait les podiums au fil des années, notamment avec le prometteur jeune loup qu'était Michael Schumacher à partir de fin 1991.
Schumacher a justement lancé sa saison 1994 de manière idéale avec six victoires et une deuxième place, si bien qu'après le Grand Prix de France, il comptait déjà 37 points d'avance sur son dauphin Damon Hill, à une époque où la victoire valait dix unités. À la surprise de Flavio Briatore, qui raconte dans le podcast Beyond The Grid lui avoir précédemment dit : "Michael, Senna est quintuple (sic) Champion du monde, et toi, tu viens d'arriver, tu es rookie. Viser le titre mondial est l'idée la plus stupide que tu puisses avoir."
Bernie Ecclestone, directeur général du Formula One Group, et Max Mosley, président de la FIA, ont aussi été étonnés – et semble-t-il frustrés – par le succès de Schumacher et Benetton. "Pour Bernie et pour Max, que Benetton gagne était un désastre, car c'était un fabricant de vêtements", souligne Briatore, directeur de l'écurie de 1990 à 1997 notamment. "Nous avons commencé à nous battre pour le championnat en 1994, et nous avons eu tellement de succès qu'on nous a exclus pendant quatre ou cinq courses (sic), pour rendre les courses plus intéressantes."
Damon Hill, Williams FW16, devant Michael Schumacher, Benetton B194
Schumacher a reçu un stop-and-go à Silverstone pour avoir dépassé le poleman Damon Hill dans le tour de formation, pénalité transformée en drapeau noir lorsqu'il a refusé de la purger, mais le pilote Benetton a fini la course malgré tout, ce qui lui a effectivement valu d'être disqualifié de la deuxième place et exclu de deux autres Grands Prix, en Italie et au Portugal. Il a également perdu sa victoire à Spa-Francorchamps en raison d'une usure excessive du patin. Ainsi, à trois épreuves du terme de la saison, Hill était revenu à un petit point du leader.
"À Silverstone, seul Max [Mosley] a su que Schumi avait doublé Damon Hill dans le tour de formation. Personne ne le savait. Nous avons pris le départ, et ainsi a commencé la campagne contre nous. Nous avons eu une exclusion de trois courses", insiste Briatore, qui rappelle toutefois que malgré les soupçons d'Ayrton Senna et d'autres sur la légalité de la B194, "nous n'avons jamais été sanctionnés pour le contrôle de traction. On en a beaucoup parlé, la presse nous a chié dessus, mais personne n'a pu prouver que nous l'utilisions."
Lire aussi :
Les victoires d'Ayrton Senna en F1
"Max interférait beaucoup en F1, ce n'était pas Jean Todt [actuel président de la FIA, ndlr]. Il interférait avec les pilotes, avec tout le monde. Il était vraiment un directeur de course. [À Spa], tout le monde sait que [Schumacher] a abîmé le patin sur un vibreur. Et nous avons été disqualifiés à cause de ça."
"Max était très vindicatif, très intelligent. Il était un bon président de la fédération, parce qu'il a répondu présent au moment du conflit avec toutes les équipes. Il était bon à 80%, mais les 20% restants étaient si mauvais qu'ils annulaient le reste. C'était difficile d'avoir une conversation civilisée avec lui, car il avait toujours raison."
Michael Schumacher, Benetton B194 Ford
Au moment d'aborder la dernière course de la saison, Schumacher conservait un point d'avance sur Hill, mais le contexte était clairement inhabituel. "Nous avons passé une semaine à Adélaïde sans jamais parler de la course mais de tout le reste", relate Briatore. "Il fallait que Michael gagne, car il était le meilleur pilote et avait la meilleure voiture. Tout le monde a tenté de nous faire perdre le championnat, mais si l'on triche, les gens le savent. Ross [Brawn], Pat [Symonds], Rory [Byrne], quand nous parlions du contrôle de traction – j'ai demandé, car moi-même je ne savais pas si nous avions quelque chose – Charlie [Whiting, délégué technique de la FIA] donnait son avis, mais Max [Mosley] l'outrepassait. C'était une sorte de persécution."
Quoi qu'il en soit, Schumacher était bien parti pour triompher puisqu'il menait avec deux secondes d'avance sur Hill lorsqu'il a percuté le mur au 36e tour. Le pilote Williams n'a pas vu l'erreur de son rival, l'apercevant simplement revenir en piste devant lui, et a plongé à l'intérieur au virage suivant ; Schumacher a fermé la porte, l'accrochage provoquant l'abandon des deux hommes et le titre du pilote Benetton.
Lire aussi :
13 novembre 1994 : un premier sacre polémique pour Schumacher
"Ce n'est pas Michael qui a gagné la course, il a eu un accident ; c'est Damon Hill qui a perdu la course", analyse Briatore. "Je n'étais pas déçu pour Michael, j'étais déçu pour Damon." S'il reconnaît que le coup de volant de Schumacher sur Jacques Villeneuve trois ans plus tard était "une erreur parfaitement inutile", l'Italien va jusqu'à affirmer que Hill "savait que Michael avait eu l'accident", et que s'il ne le savait pas, il pouvait régler le problème "avec la radio – il fallait attendre avant de doubler".
"Michael a fait tout ce qu'il avait à faire", poursuit-il. "S'il avait été trop loin, ils l'auraient pénalisé. Vous voyez, à Adélaïde, peut-être que Michael aurait mérité une sanction, mais Max [Mosley] ne pouvait pas le punir à nouveau après nous avoir persécutés !"
Relancer cinnamon en ligne de commande
nohup cinnamon --replace > /dev/null 2>&1 &
Ça ne justifie pas les bavures bien entendu
"est intervenue sur demande des habitants, excédés par le tapage nocturne provoqué par un moto-cross. Les collègues s’y sont rendus sans grande conviction, en sachant qu’il serait de toute manière très difficile de mettre un terme aux nuisances sonores. Lorsque le conducteur de la moto, qui roulait sans casque et était déjà connu des services de police, a croisé leur route, ils étaient arrêtés au feu rouge et le policier qui se trouvait sur le siège passager est descendu côté trottoir, mais la moto a voulu forcer le passage du feu rouge en doublant le véhicule par la droite."
- beaucoup de personnes ne savent pas forcément activer le Bluetooth et certaines refusent de le maintenir activé en permanence pour des raisons pratiques (batterie) ou pour se protéger d’usages malveillants
- à certains endroits très densément peuplés (certains quartiers, grandes surfaces, grandes entreprises) on assisterait à une explosion des faux positifs, ce qui rendrait l’application inutile ;
- le champ de détection du Bluetooth semble beaucoup trop varier d’un appareil à un autre et sa précision n’est pas forcément suffisante pour offrir des résultats fiables3.
- solutionnisme technologique : l’application renforce la croyance aveugle dans la technologie et la surveillance comme principales réponses aux crises sanitaires, écologiques ou économiques, alors qu’elles détournent au contraire l’attention des solutions : recherche scientifique, financement du service public…
Sur la vidéo postée par l'Elysée sur Twitter peu avant 13 heures, les soignants du CHU Bicêtre au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) applaudissent à bras déployés. De concert avec Emmanuel Macron venu ce jeudi faire une « visite surprise » aux équipes hospitalo-universitaires engagées dans la recherche clinique contre le Covid-19.
Une belle image pour la communication gouvernementale qui mérite d'être replacée dans son contexte tandis que les équipes soignantes de tout le pays dénoncent le sort que le gouvernement actuel comme les précédents ont réservé à l' hôpital public en crise budgétaire.
Le président pris à partie
Ce que l'on ne voit pas sur la séquence diffusée, c'est l'invective d'une soignante. Syndiquée CGT, c'est elle qui enjoint ses collègues à applaudir tous les soignants engagés sur le front de la lutte contre le coronavirus après avoir pris à partie le président de la République. « C'est dommage que personne n'ait eu l'idée de filmer l'intégralité de l'intervention, on a été pris au dépourvu, nous ne savions pas qu'il serait là, et il faut dire que l'on a autre chose à penser et à faire en ce moment », ironise un aide-soignant.
Depuis le CHU Bicêtre, soutien à nos héros en blouses blanches. pic.twitter.com/uQaeMecfvf
— Élysée (@Elysee) April 9, 2020
« Ce n'est surtout pas Macron que nous avons applaudi à son invitation. Cette collègue a pris la parole de manière viscérale pour parler des conditions de travail des soignants et des problèmes que nous rencontrons. Elle a dit au président que ça faisait longtemps qu'on l'interpellait, que nous étions en grève depuis des mois et qu'il n'avait jamais répondu présent. Qu'il était dommage qu'il faille des milliers de morts pour qu'il se préoccupe de la santé », raconte Isabelle Bernard, infirmière anesthésiste et secrétaire de la section CGT du CHU de Bicêtre.
« Nos conditions de travail sont horribles et ça ne date pas de l'épidémie »
Un peu plus tôt, c'est elle qui avait « alpagué » Emmanuel Macron : « Nos conditions de travail sont horribles et ça ne date pas de l'épidémie. Au départ nous n'avions même pas de masques, aujourd'hui nous n'avons plus de surblouse. À chaque fois que l'on a ouvert des unités Covid, nous avons été obligés de réinventer la façon de faire, comment se protéger, comment prendre en charge, rien n'a été coordonné. Nous sommes des travailleurs pauvres, et de plus en plus depuis que Macron est là! », poursuit la représentante syndicale.
Depuis la fin mars, les unités de réanimation du CHU de Bicêtre accueillent entre 85 et 91 malades atteints du Covid-19. Auxquels il faut ajouter plus de 210 malades, selon les chiffres de ce mercredi. Et selon la CGT de l'hôpital, 144 soignants sont malades et détectés positifs au Covid-19.
« Il y a un avant, un pendant et il y aura un après cette épidémie. Il ne faudra pas oublier que l'hôpital public est en souffrance. On nous fait de grandes félicitations, de grands applaudissements tous les soirs à 20 heures, mais il ne faudrait pas que le gouvernement une fois la crise passée oublie d'ouvrir les vannes du matériel et du personnel », abonde Olivier Bruley, aide-soignant aux urgences de Bicêtre et délégué FO.
fuck
browser.urlbar.openViewOnFocus
browser.urlbar.update1
browser.urlbar.update1.interventions
-
Create
browser.urlbar.disableExtendForTests
See: https://liens.strak.ch/?5rAQIg
browser.urlbar.update1.searchTipsRestart Browser
"
Et après on nous demande pendant plus d'un mois de ne pas sortir ni faire du sport …
Mouais. AMHA, je ne pense pas que nous devenions tous obèse pour avoir fait moins de sport pendant un mois ; par-ailleurs, c'est encore un article au titre mensonger et généralisant, qui dit l'inverse dans le corps du texte, et dont la suspicion annoncée en introduciton porte sur une étude américaine (!) menée sur... 24 personnes. Youhou, l'échantillon de folie.
« Les résultats d’une petite série américaine sur 24 patients hospitalisés en unités de soins intensifs pour Covid, publiés dans le New England Journal of Medicine le 30 mars, suggèrent que le risque de décès augmente avec la corpulence, poursuit le professeur Ziegler. Ce qui est frappant, dans cette étude, c’est que la mortalité atteint 70 % chez les malades dont l’IMC est supérieur à 35, contre 30 % chez ceux avec un IMC inférieur à 35. »
Alors soyons sérieux, pas la peine d'avoir fait polytechnique pour savoir que l'obésité entraine un risque accru de maladies cardio-vasculaire, de troubles respiratoires chroniques, etc.
Et quand je dis que l'article dis le contraire de ce qu'il prétend affirmer, voici ce qu'on peut lire 4 paragraphes plus bas :
ces dernières années, plusieurs études ont suggéré que la courbe de survie en réanimation serait meilleure chez les sujets obèses, car ils ont une réserve métabolique qui leur permet de mieux résister à la dénutrition que les personnes de poids normal.
"
Observatoire des media
ACRIMED
Notre association
Orientation
Critiques
Propositions
Ressources
Boutique
Accueil > Critiques > (...) > « Pluralisme » ? Par tous les temps
Au nom du pluralisme, taisez-vous !
par Acrimed, lundi 6 avril 2020
Une déclaration d’Acrimed qui invite les économistes à gages, les chroniqueurs et les éditocrates qui depuis trente ans chantent les louanges du libéralisme, à se taire au nom du pluralisme comme de la décence la plus élémentaire.
Voilà trente ans que les libéraux occupent tout l’espace médiatique, chantent les louanges de la mondialisation heureuse, de l’Europe des marchés, et de la baisse des déficits publics.
Trente années que ces zélateurs zélés du capitalisme nous abreuvent de doctrines libérales qui causent les crises, détruisent les emplois et bouleversent le climat.
Trente années qu’ils braillent contre les dépenses de l’État, appellent à réduire son périmètre, enjoignent d’alléger la pression fiscale, acclament la concurrence et roucoulent dès que l’on réduit le nombre de fonctionnaires.
Trente années qu’ils accompagnent la casse du droit du travail, qu’ils se félicitent des dividendes offerts aux actionnaires, prêchent inlassablement le « mérite » des riches et des rentiers. Trente années qu’ils accablent les travailleurs et les plus démunis, les « tire-au-flanc » et les « privilégiés » dans leurs médias gavés de subventions publiques.
Trente années que ces spécialistes de la pensée jetable se trompent sur tout. Qu’ils célèbrent la finance triomphante à la veille de la crise des subprimes. Qu’ils vantent la « solidarité européenne » quand sont imposées des coupes drastiques aux pays en difficulté. Qu’ils applaudissent, malgré la crise climatique, le capitalisme et le consumérisme effréné dans leurs médias saturés de publicités.
Trente années que les économistes à gages – qui cachetonnent dans les conseils d’administration des grandes entreprises du CAC40 – les chroniqueurs libéraux ou les simples éditocrates cadenassent la parole et monopolisent des plateaux faits par eux et pour eux.
De « l’État obèse » et « boursouflé » fustigé par Laurent Joffrin dans les années 1980 à la « suppression de la cinquième semaine de congés payés » prônée par Christophe Barbier en 2011, en passant par « la mondialisation heureuse » appelée de ses vœux par Alain Minc à la veille des années 2000, ils ont asséné tant de fois le même discours, le même message, qu’il est connu de tous, et par cœur : « Vive l’individualisme et le marché » ; « À bas la solidarité et la puissance publique » !
Aujourd’hui, en pleine crise sanitaire, certains retournent (une nouvelle fois) leur veste : c’est l’État tant honni qui est appelé à la rescousse. Mais alors que le système de santé est à bout de souffle du fait des politiques libérales et des coupes budgétaires, alors que des vies sont en jeu, que penser des sommations à la « baisse des dépenses de santé » d’Éric Le Boucher ? Que penser des prophéties de Nicolas Bouzou en 2014, selon lesquelles « dans 10 ans, nous aurons deux fois trop de lits d’hôpitaux » ? Que penser des cris d’orfraie d’Agnès Verdier-Molinié contre « le taux d’absentéisme très élevé qu’il y a dans nos hôpitaux publics » ? Que penser enfin, en pleine crise du Covid-19, des railleries d’Yves Calvi contre « la pleurniche permanente hospitalière » (12 mars 2020) ?
Aujourd’hui plus que jamais, après ces trente années de captation de l’antenne, il est temps qu’ils se taisent.
Au nom du pluralisme comme au nom de la décence la plus élémentaire, nous demandons à Jacques Attali, Ruth Elkrief, Dominique Seux, Axel de Tarlé, Alain Minc, Jean Quatremer, Christine Ockrent, Jean-Michel Aphatie, Nicolas Baverez, Alain Duhamel, Christophe Barbier, Brice Couturier, Jacques Julliard, Franz-Olivier Giesbert, Arnaud Leparmentier, Éric Le Boucher, Nicolas Beytout, Yves de Kerdel, Élie Cohen, Christian de Boissieu, Raphaël Enthoven, François Lenglet, Daniel Cohen, Patrick Artus, Christian Menanteau, Éric Brunet, Yves Calvi, Laurent Joffrin, David Pujadas, Yves Thréard, François de Closets, Pascal Perri, Nicolas Doze, Jean-Marc Sylvestre, Nicolas Bouzou, Jean-Hervé Lorenzi, Olivier Truchot, Dominique Reynié, Philippe Dessertine, Agnès Verdier-Molinié et consorts, de ne plus prendre la parole dans les médias pendant trente ans.
Nous demandons également aux médias qui les emploient ou qui les invitent – et a fortiori les médias du secteur public – d’en profiter pour laisser la place, et faire entendre d’autres voix (qui ne soient pas leurs clones) pendant trente ans.
Dans trente ans, alors, on pourra débattre à armes égales.
Acrimed
Post-scriptum : Nous ne doutons pas que le Conseil supérieur de l’audiovisuel veillera à ce que le pluralisme soit ainsi strictement respecté.
Annexe (non exhaustive) : (Plus de) trente ans de fulgurances pro-marché
-
1984, Serge July et Laurent Joffrin : « Comme ces vieilles forteresses [...], la masse grisâtre de l’État français ressemble de plus en plus à un château fort inutile. La vie est ailleurs, elle sourd de la crise, par l’entreprise, par l’initiative, par la communication. » (Hors série de Libération)
-
1991, Nicolas Beytout : « Pas de baisse d’impôts, mais des transferts ; pas de diminution des dépenses ni de remise en cause de certaines fonctions de l’État ; pas d’aide sectorielle massive ni de privatisation réelle. La France fait toujours bande à part, incapable de choisir, comme le dit Michel Albert, entre "capitalisme rhénan" et "capitalisme néo-américain". » (Les Échos).
-
1992, François de Closets : « Bien gérer, c’est dépenser moins ou produire mieux. Indifféremment. Or les deux phénomènes sont liés. L’accroissement des budgets et des effectifs s’oppose à l’amélioration du service car elle permet de ne jamais procéder aux réformes de fond. » (Le Débat)
-
1996, Élie Cohen : « La politique monétaire est tellement importante qu’il faut la faire échapper au processus politique démocratique classique. » (La Tentation hexagonale, Fayard)
-
1997, Alain Minc : « La mondialisation est à l’économie ce que l’air est à l’individu ou la pomme à la gravitation universelle. » (Le JDD)
-
1998, Daniel Cohn-Bendit : « Je suis pour le capitalisme et l’économie de marché. » (Une envie de politique, La Découverte)
-
1998, Christine Ockrent : « Les patrons en France ont mauvaise presse. On les entend à peine dans le débat public. Cette frilosité des grands patrons à s’exprimer sur des sujets d’intérêt général constitue une vraie carence de la démocratie. » (Les Grands patrons, Plon)
-
1999, Laurent Joffrin : « Décidément, définitivement, la France a choisi la modernité. Ainsi, il ne s’agit plus de se battre pour ou contre l’Europe : l’Europe est faite ; pour ou contre la mondialisation : elle est inéluctable ; pour ou contre la flexibilité : il y en a un bon usage ; pour ou contre l’économie de marché : elle est là et personne ne songe plus à la remplacer, y compris à l’extrême-gauche. » (Le Nouvel Observateur)
-
1999, Jacques Attali : « La libéralisation des échanges est une nécessité. Elle doit se poursuivre. » (Capital)
-
2000, Philippe Val : « Il ne peut y avoir de démocratie sans marché. » (Charlie Hebdo)
-
2000, Le Monde : « La France adopte enfin la loi sur la concurrence dans l’électricité. »
-
2002, Arnaud Leparmentier : « Depuis vingt ans, les États européens ont fait le mauvais choix. Ils n’ont guère augmenté leurs dépenses régaliennes — police, justice, armée, dépenses administratives — [...] En revanche, l’État social (santé, retraites, allocations familiale, chômage, aide au logement, RMI) ne cesse de progresser. » (Le Monde)
-
2003, Jean-Marie Colombani : « Nous devons souscrire d’autant plus naturellement à l’économie de marché que nous jouons chaque jour notre vie. » (Acteurs de l’économie)
-
2003, Alain Duhamel : « C’était [...] une erreur et une facilité de continuer comme on l’a fait le recrutement des fonctionnaires. Là, il y a à mon avis une bastille à prendre. Les statuts de 1945 sont des anachronismes qu’il faut évidemment modifier. » (Le Point)
-
2003, Daniel Cohen : « Une fois avalées quelques dernières pilules amères, comme l’ouverture du capital d’EDF, la France aura accompli le gros de l’adaptation à l’Europe et au monde qui empoisonne sa vie depuis vingt ans. » (Le Monde)
-
2005, Jean-Marc Sylvestre : « [Le libéralisme est] le meilleur système. La guerre économique fait moins de victime que les guerres militaires ou religieuses. » (VSD)
-
2005, Patrick Artus : « Ce qu’il faudrait aujourd’hui pour entamer vraiment la réforme de l’État, c’est une rupture, un choc. Cela passerait par la remise en cause globale du statut de la fonction publique et la disparition des corps de métiers par ministères. » (Challenges).
-
2006, Jean-Michel Aphatie : « La France se retrouve aujourd’hui lourde de 4,7 millions de fonctionnaires, record d’Europe, du monde et de l’Univers, pour la stratosphère seule Pluton fait mieux. » (Blog RTL)
-
2006, Nicolas Baverez : « Il y a quatre leviers simples à actionner : fiscalité simplifiée, libéralisation du marché du travail, réforme de l’Etat, réorientation de la protection sociale vers l’activité. » (L’Express)
-
2007, Bernard-Henri Lévy : « À force de ne pas assumer ce qu’elle est, à savoir une gauche de gouvernement - responsable, moderne, libérale, compatible avec l’économie de marché -, la gauche est aujourd’hui gagnée par une nouvelle tentation totalitaire » (Le Parisien)
-
2008, Jean-Michel Aphatie : « Ce grand corps étatique apparaît mou et flasque, entretenu dans son ankylose par un discours syndical égalitariste, maintenu dans un mal être par un pouvoir incapable de réguler son fonctionnement » (Blog RTL)
-
2008, Élie Cohen : « L’État doit revoir les dépenses publiques en réduisant le nombre de fonctionnaires. » (Le Nouvel Observateur)
-
2009, Raphaël Enthoven : « Pour le meilleur et le pire, l’économie de marché est la dot de la démocratie dont l’égoïsme individuel est paradoxalement à la fois le pire ennemi et la meilleure garantie. » (La Tribune)
-
2011, Yves Calvi : « Le seul enjeu de 2012 ne doit-il pas être la réduction de la dette française et les moyens proposés pour y arriver ? » (C dans l’air, France 5)
-
2012, Éric Brunet : « Je défends l’idée, âprement, et vous savez que j’y suis attaché, que l’État devrait dépenser moins avant de penser à augmenter nos impôts. D’abord, des économies ! Et des vraies économies ! Des vraies économies mesdames, messieurs ! » (RMC)
-
2012, Axel de Tarlé : « Nous voulons la retraite à 60 ans ? Très bien, mais alors il faut "arbitrer", comme on dit. Il faut faire des économies ailleurs, sur les dépenses de santé, d’éducation, de chômage… » (Le JDD)
-
2012, François Lenglet : « Il faut évidemment couper dans les dépenses publiques, parfois très violemment. Mais le plus important est de rétablir la compétitivité, qui elle-même provoque la croissance et donc fait fondre la dette. » (Qui va payer la crise ?, Fayard)
-
2012, Christophe Barbier : « Il ne s’agit pas de dépenser moins, il s’agit de dépenser beaucoup moins, et vite. Des augmentations promises pour diverses allocations aux 60 000 postes prévus dans l’Éducation, la liste de ce qui n’est pas raisonnable est fort longue. » (L’Express)
-
2013, Ivan Rioufol : « Derrière la défense du "modèle social" se dissimule l’incapacité du pouvoir à admettre la faillite de l’État-mamma. Elle oblige à réduire les aides et les redistributions. [...] L’État est-il si riche et efficace pour se permettre le grand jeu ? » (Le Figaro)
-
2013, Axel de Tarlé : « L’austérité, ça paye. […] Les pays d’Europe du Sud ont engagé des réformes douloureuses, avec baisse de salaires et mesures de flexibilité. [...] Les résultats de cette cure commencent à se faire sentir. Tous ces pays sont en train de regagner en compétitivité. […] La recette allemande, qui prône l’effort, fonctionne : il suffisait de perdre quelques kilos pour courir plus vite ! » (Le JDD)
-
2013, Dominique Seux : « Les dépenses publiques, si rien n’est fait, seront en 2014, pour la première fois, les plus élevées des 27 pays européens [...]. À ce niveau, ce n’est plus de l’aspirine, c’est de la morphine, c’est-à-dire une drogue. » (Les Échos)
-
2014, Philippe Dessertine : « Le Président de la République s’y est engagé : d’ici à 2017, les dépenses publiques doivent maigrir [...]. Quel programme admirable dans un pays où la réponse à tout problème se traduit par un accroissement du déficit, où la moindre réforme réelle c’est-à-dire avec diminution des crédits, se termine dans la rue. »
-
2014, Agnès Verdier-Molinié : « Il ne faut pas dire : "Dans l’éducation on ne fera pas d’économie, sur la question du chômage on ne fera pas d’économie, ou sur les départements on ne fera pas d’économie". Il faut que tout le monde participe à l’effort d’économies. » (BFM-TV)
-
2015, David Pujadas : « Jean-Paul [Chapel], petite question complémentaire : est-ce que [la réforme] va alléger ceci : le fameux code du travail avec ses près d’un kilo et demi ? » (JT France 2)
-
2015, Yves Thréard : « Vivement 2017 ! […] L’heure sera alors venue de remercier [François Hollande] – au sens figuré, bien sûr – pour exiger une tout autre politique, marquée du sceau de la responsabilité. Baisse des dépenses publiques, amaigrissement de la fonction publique, simplification du Code du travail, révision de la fiscalité, reconstruction de l’école ».
-
2015, Ruth Elkrief : « Si les réformes de l’Eurogroupe ne sont pas faites, alors on crée la dette de demain, et donc on ne règle rien, on continue à creuser cette dette pour les cinquante prochaines années. » (BFM-TV, à propos de la Grèce)
-
2015, C dans l’air : « Parmi les dossiers les plus brûlants, la refonte d’un mastodonte, devenu tabou à gauche : le code du travail et ses 3 600 pages, 11 000 articles… à écrémer d’urgence. »
-
2017, Pascal Perri : « La bonne formule est finalement d’enrichir les producteurs car eux seuls peuvent ensuite répartir la richesse produite : ils payent des impôts, ils investissent et ils créent des emplois. Pour dire les choses plus simplement, seule une vraie politique de l’offre permet de redistribuer la richesse. » (Les Échos)
-
2017, Franz-Olivier Giesbert : « Si le libéralisme de la Chine reste à prouver, ce n’est pas vraiment le cas du communisme d’une France où 5,6 millions de personnes travaillent dans le secteur public, soit 20 % au moins de l’emploi dans notre pays. [...] Je n’oserai parler d’embrigadement idéologique mais force est de constater que la France est un pays où l’on apprend, dès la petite enfance, que tous nos ennuis viennent de l’ultralibéralisme, souvent qualifié de "sauvage". » (La Revue des deux mondes)
-
2018, Raphaël Enthoven : « Aucune doctrine n’est moins comprise que le libéralisme, en France. La haine qu’il inspire est à la mesure de l’inculture qui sévit. » (Causeur)
-
2018, Nicolas Doze : « Rétablir l’ISF se comprend politiquement, mais n’est pas défendable économiquement. [...] Un pays pauvre est d’abord un pays qui n’a plus de riches. » (BFM-TV)
-
2018, Gaëtan de Capèle : « La France continue, seule en Europe, sa course d’escargots. De la grande offensive contre les dépenses publiques, personne n’a encore vu la couleur. » (Le Figaro)
-
2019, François Lenglet : « Quand la santé est gratuite, la demande est illimitée ! On trouve des gens qui n’ont rien à faire aux urgences mais qui viennent car c’est gratuit. » (LCI)
-
2019, Éric Le Boucher : « Les grèves à l’hôpital ou celle du 5 décembre portent, une fois encore, sur "l’insuffisance des moyens". Avec 56 % du PIB, la France est au premier rang de dépenses publiques. Ce "pognon de dingue", comme dit M. Macron, est amassé chaque année par des prélèvements croissants aux dépens de la compétitivité du pays. Qui peut imaginer sérieusement qu’il est souhaitable et possible de poursuivre indéfiniment dans cette voie ? » (Les Échos)
-
2019, Nicolas Beytout : « Dommage [que le gouvernement] n’ait pas profité de ce moment de générosité pour exiger en retour [des hôpitaux] quelques mesures fortes de réorganisation et de chasse aux dépenses inutiles, dans un secteur qui en compte tant. » (L’Opinion)
-
2019, Brice Couturier : « Il faut à présent s’attaquer aux principaux facteurs de blocage de notre économie : les innombrables incitations à travailler moins et à profiter plus que comporte un système social obèse, au bord de la paralysie. » (Le Figaro)
-
2020, Bernard Guetta : « Le néo-libéralisme n’a certainement pas eu que des torts. Il a sorti des centaines de millions de personnes de la misère absolue [...]. » (Le Point)
-
2020, Nicolas Bouzou : « Nous avons fait le choix de mettre l’économie en sommeil pour protéger la santé des individus. Donc c’est le capitalisme qui se met au service de la santé des gens. Le débat absolu après la crise, ce sera la croissance. Le seul moyen de solvabiliser nos finances publiques, ce sera la croissance. Et la croissance à court terme, ce sera de travailler plus. » (CNews)
Recommander cet article à un ami
facebooktwitter
Acrimed est une association qui tient à son indépendance. Nous ne recourons ni à la publicité ni aux subventions. Vous pouvez nous soutenir en faisant un don ou en adhérant à l’association.
Voir aussi...
A la une
Covid 19 : les éditocrates serrent les rangs derrière Macron
Covid 19 : les éditocrates serrent les rangs derrière Macron
7 avril 2020
... et balaient d’un revers de main les critiques.
Matinale de France Inter : parlez, parlez, mais de grâce, parlez dans les clous !
31 mars 2020
Des nouvelles de la parole « acceptable » en temps de crise.
Experts économiques sur Europe 1 : visionnaires jamais, faussaires toujours
30 mars 2020
Stop ou encore ?
Au nom du pluralisme, taisez-vous !
Au nom du pluralisme, taisez-vous !
6 avril 2020
Une déclaration d’Acrimed à destination des éditocrates et des économistes à gages.
Docteur Cymès et mister Michel, experts médiatiques en coronavirus
25 mars 2020
On le sait, les experts osent tout... et leur magistère ne connaît pas la crise.
Pendant la crise, pas de confinement pour la critique des médias !
24 mars 2020
Quelques pistes de réflexion sur notre activité dans la période de crise actuelle.
Démocratiser les grands médias
Démocratiser les grands médias
5 avril 2020
Une tribune du sociologue Alain Accardo.
Assange, krach pétrolier : le complotisme bon teint du Monde
23 mars 2020
Trop de complots tuent le complot…
Crise du coronavirus : Aphatie en roue libre
20 mars 2020
Un éditocrate qui dit tout et son contraire.
Archives – tous les articles depuis 1996.
En bref...En bref...
4/03/2020
À quoi ressemble une matinée de mobilisation sociale dans les médias ?
7/02/2020
Cyberattaque à Bouygues Construction : TF1 et LCI ne sont pas au courant
30/01/2020
Sondage made in RMC : vive Macron ou gloire au président ?
20/01/2020
Sur LCI, Daniel Cohn-Bendit invente des agressions physiques
18/01/2020
Appel à dons : pour continuer, Acrimed a besoin de vous !
6/01/2020
Retraites : France Info « capitalise » déjà sur la réforme
15/12/2019
Bientôt Noël : les superstars de BFM-TV jouent aux Pères Fouettard
Toutes les brèves
Des vidéosDes vidéos
Retraites : Nicolas Demorand et Léa Salamé, chiens de garde face à Philippe Martinez (vidéo)
Les chiens de garde « interviewent » les opposants à la « réforme » des retraites (en vidéo)
Toutes les vidéos
CommuniquésCommuniqués
La rédaction quitte les Cahiers du cinéma (communiqué) - 27/02/2020
Julian Assange emprisonné et menacé d’extradition : agissons pour défendre la liberté d’informer - 11/02/2020
Comment « Le Point » ruine le journalisme - 21/01/2020
Garde à vue abusive du journaliste Taha Bouhafs : Taha doit être libéré, il en va de la liberté de la presse - 18/01/2020
AFP-Services : les syndicats de journalistes saisissent le Conseil supérieur de l’AFP - 10/01/2020
Tous les communiqués
Cadeau : les Médiacritiques n°33 et 34 en accès libre ! Cadeau : les Médiacritiques n°33 et 34 en accès libre !
PUBLICATIONS
« Au nom de la démocratie, votez bien ! » Retour sur le traitement médiatique des élections présidentielles de 2002 et 2017, par Mathias Reymond
« Au nom de la démocratie, votez bien ! » Retour sur le traitement médiatique des élections présidentielles de 2002 et 2017, par Mathias Reymond
L'Opinion, ça se travaille...
L’Opinion, ça se travaille...
Les médias et les « guerres justes ». Nouvelle édition augmentée, par Serge Halimi, Dominique Vidal, Henri Maler et Mathias Reymond
Les Nouveaux Chiens de garde
Les Nouveaux Chiens de garde
Disponible en DVD
Médiacritiques n°34
Médiacritiques n°34
janvier-mars 2020
Acrimed, maison fondée en 1996 par Henri Maler et Compagnie
Annuaire des auteurs publiés sur Acrimed
Informations • Contact • Agenda • RSS
Mentions légales • Plan du site • Administration
Design : Arnaud Dénielou • Webmaster : Yanic Gornet
Site motorisé avec SPIP • Optimisé pour Mozilla Firefox • Hébergeur associatif Globenet, hébergeur associatif
Top
Dis comme ça, ça laisse penser que ça marche et qu'on a un mensonge d'état
En même temps, on se dit que le mec peut être n'importe qui et mentir
<<
Définir ma page d'accueil
Abonnez-vous Le journal
Mon compte
Metz et agglomération Thionville - Hayange Forbach Saint-Avold - Creutzwald Sarreguemines - Bitche Sarrebourg - Château Salins Briey Longwy
Santé
Lorraine | Santé Coronavirus : le bilan très positif d’un praticien lorrain qui prescrit la chloroquine
De son propre chef, et malgré l’opposition de plusieurs de ses confères, un praticien hospitalier lorrain suit depuis une semaine le protocole du médecin marseillais Raoult. « C’est ça ou rien », insiste ce docteur qui n’a, depuis, à déplorer aucune aggravation chez ses patients. Mieux, estimée comme perdue, une malade est déjà rentrée chez elle et un autre s’est remis en vingt-quatre heures.
Par Philippe MARQUE - Hier à 07:01 | mis à jour à 12:34 - Temps de lecture : 4 min
3| | Vu 76708 fois
Le Plaquénil est le seul médicament dérivé de l’hydroxychloroquine vendu en France. Photo ER /Alexandre MARCHI
Il avoue ne pas trop comprendre la frilosité de ses confrères. Et encore moins le débat sans fin autour de ce que tout le monde appelle le « protocole Raoult ». « C’est ça ou rien, de toute façon. L’autre traitement ne marche pas dans tout ce qui est viral puisqu’on donne de l’antibiothérapie banale et pas un antiviral », insiste au bout du fil ce praticien hospitalier lorrain. Il préfère garder l’anonymat tant les réactions autour du sujet sont vives et passionnées.
Mais depuis une semaine, de son propre chef, il prescrit la méthode Raoult. Soit trois comprimés par jour pendant dix jours de Plaquénil, le seul médicament dérivé de l’hydroxychloroquine vendu en France, associé à un comprimé par jour pendant cinq jours d’Azithromycine, un antibiotique. Un électrocardiogramme est pratiqué au jour 0 et un autre au jour 2.
Ni décès ni mauvaise évolution
Le bilan est plus que positif : « J’ai utilisé ce protocole sur une dizaine de patients hospitalisés, qui ont donc un Covid-19 déjà relativement inquiétant, et je n’ai eu ni décès ni aucune évolution vers un stade grave nécessitant une réanimation. » Le praticien cite notamment le cas d’une femme de 91 ans : « Tout le monde la disait perdue et elle s’est remise en trois jours. Elle est rentrée chez elle vendredi. Un autre malade de 54 ans, qui risquait la réanimation, a été transformé en moins de 24 heures. » Grâce au protocole Raoult, vraiment ? « En données observationnelles, je ne peux qu’en faire le constat. Depuis qu’on a commencé, le nombre de décès s’effondre », soupire le médecin.
« Absence de dangerosité »
Il ne connaissait pas Didier Raoult et n’est donc pas un de ses disciples. Mais il s’est renseigné : « C’est un grand de l’infectiologie mondiale. Une sommité. Son discours scientifique est implacable. » Cardiologue de formation, il connaît en revanche très bien le Plaquénil : « Il a été prescrit à un milliard de personnes. Sa seule dangerosité concerne des troubles du rythme cardiaque. Dans toute ma carrière, je n’ai jamais été embêté avec lui, même si on peut se demander si, en présence du Covid-19, il peut avoir des effets secondaires potentialisés. »
Rien ne prouve pour l’instant l’efficacité de ce traitement. « Mais rien ne prouve non plus son inefficacité. Face à l’absence de dangerosité, j’ai préféré m’y mettre plutôt que de me dire dans quinze jours que j’ai perdu beaucoup de temps », ajoute ce praticien qui, depuis le début de la crise, s’est porté volontaire pour ne s’occuper que du coronavirus.
Des journées jusqu’à 9 morts
Il regrette juste de n’avoir aucun cadre pour appliquer ce protocole : « C’est une décision personnelle. Un tiers de mes confrères y sont opposés formellement, dont les pharmaciens, qui font porter toute la responsabilité au prescripteur. Je peux les comprendre car ils ne voient que les études, et pas les malades. Moi, j’ai eu des journées jusqu’à neuf morts. Des gens qui disparaissent seuls, sans famille. Deux confrères qui y étaient opposés ont changé d’avis après s’être soignés avec cette méthode. » Il dit aussi comprendre l’opposition des réanimateurs : « À leur stade, c’est trop tard. C’est un traitement à appliquer au début de la maladie. »
Il s’étonne enfin de la manière dont est mené l’essai clinique européen Discovery : « La chloroquine est testée avec un autre antibiotique que l’azithromycine. C’est stupéfiant ! Par ailleurs, je suis surpris de voir qu’on teste encore le Kaletra, qui a fait l’objet d’une étude chinoise négative et à qui on prête des effets secondaires majeurs, notamment rénaux. » Et le praticien de prévenir : « À la fin, il y aura des règlements de compte politiques et médicaux. »
L’utilisation du traitement a été réglementée par un décret paru le 26 mars au Journal officiel. Photo AFP
Ce que dit le décret du 26 mars
La prescription de chloroquine couplée à un antibiotique de type lopinavir/ritonavir est encadrée par un décret paru au Journal officiel le 26 mars. En dehors des essais cliniques, ce traitement ne peut être utilisé que sous la responsabilité d’un médecin dans les établissements de santé relevant du ministre de la Défense. Ce n’est pas le cas de l’hôpital dans lequel travaille le praticien lorrain qui témoigne dans nos colonnes. Hors hôpitaux, le traitement ne peut être dispensé par les pharmacies d’officine que dans le cadre d’une prescription initiale émanant exclusivement de spécialistes en rhumatologie, médecine interne, dermatologie, néphrologie, neurologie ou pédiatrie ou dans le cadre d’un renouvellement de prescription émanant de tout médecin.
Santé Coronavirus
3 commentaires
Cerri Lya
06.04.2020 | 19h15
SIGNALER
Pour ma part je trouve cet article remarquablement écrit, tout y est, même le projet Discovery bidon ! Le médecin a parfaitement de droit de garder l'anonymat tant qu'il sauve des vies. A ceux qui critiquent, vous n'êtes certainement pas dans le milieu médical, ou obligés d'aller risquer votre vie tous les jours, mais confortablement assis dans votre fauteuil....si vous viviez ça d'un peu plus près peut-être que...Et bien sûr que le chocolat (Noir) c'est bon pour la santé (Potassium) c'est aussi un excellent anti dépresseur :) Bon confinement !
Cécile Bour
06.04.2020 | 13h59
SIGNALER
Niveau zéro du journalisme. Comme le "sondage" du Parisien, pour savoir si la population est majoritairement pour ou contre l'administration du Plaquénil, ou encore l' "avis" de Mr Estrosi dans les médias. Zéro enquête, zéro vérification, un "témoignage" anonyme bien sûr. .... Perso je soigne tous les rhumes au chocolat, et aucun de mes patients n'en est décédé, comme quoi le chocolat permet de soigner les rhumes... Tant que "l'information" journalistique sera de ce niveau là, il n'y a plus rien à espérer en matière de réflexion inteligente des foules. On va rester au niveau des croyances médiévales, et le journalisme d'aujourd'hui y contribue sacrément. Pendant ce temps, des alerteurs sont inaudibles, pas interrogés, leurs opinions soigneusement non relayées. La controverse sur les dépistages par exemple est un autre pitoyable exemple de ce que ces médias relaient, surtout ne relaient pas, entraînant des catastrophes de santé publique.
Michele L
06.04.2020 | 10h18
SIGNALER
Un témoignage anonyme ça ne sert à rien. Ça peut bien être l'invention de un mythomane à l'appareil (Raoult est vu comme un nouveau Jésus par certains...). Le journaliste Philippe MARQUE comme a-t-il verifié? Je ne peux pas croire que des médecins avec des patients qui meurent, et un collègue qui peut lui montrer que ses patients vont mieux en 24 heures, soient "frileux": cela me sonne comme une invention de un mito ou, -pire- du journaliste. On a besoin de gestes de courage et surtout pas de fausses espoires! Les infos soit sont vérifiables, soit c'est inutile. Merci.
Nos thématiques
Économie
Environnement
Sport
Éducation
Lifestyle
Automobile
Santé
Immobilier
Gastronomie & vins
Tourisme & patrimoine
Médias & Citoyens
Les lecteurs voyageurs
Services
Résultats des élections municipales 2020 par commune
Boutique
Météo
Avis de décès
Bourse
Annonces immobilières
Annonces automobile
Nos partenaires
Infos Services
Pour Sortir
Lire le journal
S'abonner
Newsletters
Consulter nos archives
Visiter le journal
Devenir correspondant
Devenir vendeur-colporteur de presse
Les sites du groupe EBRA
L'Est Républicain
Vosges Matin
L'Alsace
Le Bien Public
Le Dauphiné Libéré
Le Journal de Saône-et-Loire
Le Progrès
Les Dernières Nouvelles d'Alsace
Annonces légales
Annonces judiciaires et légales
Vie des sociétés
Marchés publics
Partenaire de France marchés
Suivez-nous
Contact
CGU du site
Informations légales
Protection des données
OJD Digital Ad Trust Display
If you don't know to stop streaming
Non, la grippe n'a pas tué 10 000 personnes l'an dernier en France (et il n'y a pas de bonne raison de vouloir la comparer au covid-19) - Re: Le Hollandais Volant
Non, la grippe n'a pas tué 10 000 personnes l'an dernier en France - Re: Le Hollandais Volant
Merci Timo pour cet instant philosophie de comptoir basé sur l'incontournable référence scientifque qu'est le site secouchermoinsbete, mais revoyons un peu tout ça un peu plus en détails.
431 morts de grippe de moyenne d'après le centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès qui a compté les certificat de décès où la cause du décès est la grippe. (c'est une mesure, c'est une moyenne)
un peu plus 9000 morts imputables à la grippe c'est l'estimation moyenne de la surmortalité annuelle de l’agence nationale Santé Publique France (c'est une estimation, c'est une moyenne, c'est rapporter à l'année une période de 3 mois, c'est de surmortalité qu'il est question)
La même agence indique1:
- 9900 morts liées à la grippe pour l'hiver 2018-2019
- 13000 morts liées à la grippe pour l'hiver 2017-2018
- 14348 morts liées à la grippe pour l'hiver 2016-2017
- 167 morts liées à la grippe pour l'hiver 2015-2016
La méthode de calcul pour obtenir ces chiffres: l'agence évalue le nombre de décès sur un échantillon de 3 000 communes représentant 80 % de la population et l’extrapole sur l’ensemble de la population française, ensuite elle calcule le nombre de décès supplémentaires à ce qui était attendu à travers des données statistiques et à partir de ce chiffre elle estime une proportion qui serait liée à la grippe (on en profitera pour rappeler cette étude parue dans the lancet qui démontre que nos méthodes de calcul du nombre de morts liées à la grippe sont dépassées et sous-estiment la réalité2.)
on a aussi le chiffre de 18.300 morts pour l’hiver 2014-2015 qui correspond à l’excès de mortalité observé, incluant donc les morts de la grippe mais pas seulement. (c'est une observation, ça ne différencie pas la grippe du reste).
Et que fait on des 2500 personnes qui ne sont pas mortes de la grippe grace à la vaccination ? on les compte dans la mortalité ou pas ? (c'est aussi une estimation, c'est aussi une moyenne).
La disparité entre la mesure basée sur le comptage des certificats et les chiffres estimés vient du fait que les morts imputables à la grippe sont souvent indirectes, comme une surinfection bactérienne ou des conditions de santé préexistantes liée au mode de vie ou à l'âge par exemple.
La réalité c'est qu'on ne sait pas combien de personnes meurent de la grippe tout simplement parce qu'on n'est pas en capacité de le mesurer.
On pourrait se poser la question de pourquoi prendre le chiffres de l'année dernière plutôt que celui de 2015-2016 ou que celui de 1918-1919 (estimé à 200 000 morts en France), mais on va plutôt se poser la question de pourquoi vouloir utiliser la grippe comme point de comparaison avec le covid-19 ? À part pour mettre en avant une opinion préétablie, cette comparaison ne fait aucun sens.
On dispose d'un outil adapté avec la surmortalité saisonnière, c'est ça qu'on devrait utiliser si on veut être un peu rigoureux et avoir un peu de précision. C'est d'ailleurs ce qui est utilisé chaque année pour la grippe, et c'est aussi cette mesure qu'on utilise pour évaluer l'impact du covid-193.
on pourrait aussi prendre en compte que dans le nombre de morts imputées au covid-19 une bonne portion sont en réalité imputables à la manière dont le gouvernement a géré la situation avec pour conséquence une surmortalité significative qui était évitable, et à 30 ans de politique qui ont pour ainsi dire détruit l'hôpital public et le service de santé en France.
J'en profite pour rappeler que prendre le nombre de morts comme unique échelle de mesure c'est sans doute la solution de facilité mais ça n'est pas un choix ni très judicieux ni pertinent car il occulte plus qu'il ne révèle. exemple avec la polio ou la maladie de lyme.