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"Depuis les années 1950, le poids des poulets a été multiplié par trois ou quatre partout dans le monde et la durée d’élevage divisée en moyenne par deux, c’est-à -dire de deux mois et demi à 35 ou 40 jours. La viande « spaghetti » est la conséquence de dizaines d’années de sélection génétique, les poulets les plus gros et les plus résistants étant croisés entre eux, afin de créer des mastodontes ultra-lucratifs, prototypes commercialisés ensuite par quelques entreprises d’envergure mondiale. Ce qui veut dire que tout le monde est touché : en France, 10 % des poulets d’élevage intensif seraient frappés par cette affliction, dont la cause ne fait aucun doute, puisqu’on ne la retrouve dans aucun individu provenant d’élevages biologiques ou estampillés Label Rouge.
Si vous ne voyez jamais cette viande en supermarché, c’est normal : une machine la trie et la sépare de la chaîne. Elle est ensuite expédiée dans de nouvelles usines où on l’intègre aux plats préparés (malin, c’est invisible), ou plus prosaïquement à la nourriture destinée à d’autres animaux. Mais bien souvent, aussi, ces aiguillettes sont commercialisées. À six ou huit euros le kilo, comment pourrait-on s’attendre à mieux ? Il serait temps de songer que la viande que l’on mange est tirée de poulets malades, atteints de dégénérescence musculaire sévère, dont les effets commencent maintenant à éclater au grand jour."