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"D’un instant à l’autre tu n’a plus rien concernant tes patients, plus de prescriptions, plus de pancarte, plus de dossier de soin infirmier, plus d’historique des labos, de la radio, des courriers, il est 3h du matin, et tu dois préparer des piluliers à partir de rien … juste ta mémoire.
Tu n’as plus de préparation de centrage de radiothérapie, de calculs de doses, d’accélérateur opérationnel ….
Plus de dossiers de chimio, tu prépares tout à la main avec calcul de doses, etc …"
[...]
"Plus de stérilisation"
[...]
"Tu pourrais opérer, mais t’as plus de boîtes stérilisées"
[...]
"c’est le moment de dire que tu avais un RDV d’ophtalmo la semaine prochaine !!! personne ne te contredira "
[...]
"Les calculs de surcoût covid ont disparus avant qu’on les envoie. Plus aucun fichier de finances, et 10 ans d’ancienneté disparus.
Plus de logiciels d’entrées et de facturation …
Impossible de payer les fournisseurs, on ne sait pas distinguer le vrai du faux"
"le chirurgien Laurent Lantieri, lundi 12 octobre sur France 5. Selon lui, « une intervention qu’on repousse, ce n’est pas anodin, on ne fait pas de la chirurgie inutile ». Il cite l’exemple d’une jeune patiente qui devait être opérée d’une chirurgie préventive du cancer du sein en mars et n’a pas pu l’être à cause de la crise sanitaire. L’intervention a été reportée en octobre, mais la jeune femme a « développé son cancer » entre-temps, et devra donc subir une chimiothérapie."
Extraits (l'article entier fait 4 pages) :
« À la demande d’Emmanuel Macron, la Caisse des dépôts travaille à un plan pour l’hôpital public. Mediapart en révèle le contenu. Au lieu de défendre l’intérêt général, il vise à accélérer la marchandisation de la santé et sa privatisation rampante. »
« Ce document est le révélateur très net des orientations actuelles en matière de réformes de la santé : nécessité de faire plus de place au privé ; croyance forte dans l’innovation numérique comme solution au double enjeu de la qualité des soins et de la contrainte financière ; responsabilisation et individualisation face au risque. Les quatre points généraux du document ne sont qu’un coup de tampon aux stratégies édictées depuis plusieurs années. Loin de remettre en cause les orientations délétères des réformes conduites depuis plus de vingt ans, ils conduisent à accélérer la casse de l’hôpital public. Ce document n’est pas seulement la marque d’une volonté d’étendre l’emprise du privé au sein de l’hôpital public, il traduit la conception technophile, néolibérale et paternaliste qu’une grande partie des acteurs administratifs et des responsables politiques ont de la santé. »
En parlant des Partenariats Public Privé (PPP) :
« Chaque fois ou presque, les mêmes critiques resurgissent : des contrats opaques et mal ficelés qui donnent tout pouvoir au privé, des surcoûts non contrôlés, un endettement massif à des taux beaucoup plus élevés que si la puissance publique avait assuré elle-même le financement et sur un très long terme, une surcharge financière qui ôte toute marge de manœuvre aux hôpitaux. Sans que le bénéfice du recours au privé n’apparaisse à un moment ou à un autre.
Alors que les expériences passées démontrent l’inefficacité, voire la nocivité de ce type de contrat pour le secteur hospitalier, pourquoi la Banque des territoires propose-t-elle de les remettre en cour ? »
"Un récent rapport de la Cour des comptes européenne publié en mars 2018 montre [...]. Après avoir examiné de nombreux contrats de partenariat privé-public passés dans toute l’Europe, celle-ci a constaté un « manque considérable d’efficience, qui s’est traduit par des retards de construction et par une forte augmentation des coûts », une opacité comptable qui compromet « la transparence et l’optimisation des ressources », une inadaptation de ces contrats de long terme à suivre « l’évolution rapide des technologies ». Sa première recommandation est qu’en l’état du droit et de la pratique, il faut cesser de recourir aux partenariats public-privé, tant que tous les problèmes juridiques et financiers n’auront pas été résolus, compte tenu des « avantages limités » de ces PPP. "
« Alors que l’ensemble des personnels médicaux – médecins urgentistes ou chefs de service – interpelle le gouvernement pour exiger depuis plus d’un an un plan d’urgence pour l’hôpital public, ce dernier répond par une opération de business. Le rôle de la CDC est de mobiliser les fonds nécessaires pour sauver les hôpitaux publics et non de poursuivre les financements qui le tuent comme les partenariats publics/privés. L’État doit effacer totalement les dettes et engager sur les fonds propres notamment les travaux nécessaires pour les hôpitaux existants et rouvrir ceux qu’il a fermés. Ce n’est pas d’hôpitaux dits de campagne ou d’appoint dont la France a besoin ! Enfin, la revalorisation des traitements et des carrières des agents doit être immédiate. »
« Au contraire, la quasi-totalité des propositions avancées s’inscrivent dans une logique de continuité de la privatisation de l’hôpital et du secteur de la santé : soutien au PPP ; développement de secteur privé de recherche ; montage de fonds de partage et de dette avec des institutionnels privés, propositions saugrenues d’affrètement de navire-hôpital sur modèle des PPP pratiqués dans le remorquage, dette à gestion déléguée… tant de recettes éculées et hors sol, que l’on aurait plutôt attendues du service investissement corporate d’une banque commerciale. Triste. »
Conclusion de l'article :"Alors, pour ceux qui attendaient de voir, l’ébauche de plan de la CDC risque de les tétaniser. À croire que ce pouvoir n’a décidément rien appris du désastre en cours…"
Des gilets ont attaqués un hôpital ?
En fait, non, ils fuyaient, un vigile a ouvert le portail et ils ont tenté continuer leur fuite dans le batiment de la réa, vidéo et témoignage à l'appuie:
https://www.youtube.com/watch?v=V8eskWniFT8&feature=youtu.be&t=215