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L'assistant écoutait en permanence et les gens s'en sont aperçu grâce aux bruits ambiant qui faisait réagir l'assistant
"The Guardian a publié les confessions d’un Anglais travaillant en Chine pour une entreprise ayant eu accès à des fichiers audio provenant de Skype et Cortana.
Ce type de travail « humain » a justement été révélé par le dossier des enceintes connectées, où l’on apprenait que les GAFAM se servaient tous de sous-traitants, souvent étrangers, pour perfectionner leur reconnaissance vocale.
Dans le cas présent, les conditions de travail ont de quoi surprendre : les données étaient disponibles depuis une interface web, accessible depuis l’ordinateur à domicile, dans Chrome, avec un simple duo identifiant/mot de passe envoyé en clair par email.
Surtout, l’employé était capable d’écouter des conversations entières. Lui- même anglais, il ne pouvait écouter que les discussions et commandes vocales dont les appareils étaient réglés en « British English ».
Tout aussi impressionnant, le manque de gestion des personnes impliquées. Il n’y avait par exemple aucune assistance technique, ni de réelle procédure de validation avant d’embaucher les personnes. Selon le concerné, seuls lui ont été demandés quelques détails bancaires."
"En théorie, les données étaient anonymes pour les transcripteurs, c'est-à-dire que nous n'avions jamais les identifiants des utilisateurs que nous écoutions, et les pistes étaient généralement distribuées de façon aléatoire et désordonnée, en plus d'être parfois découpées. Cependant, inévitablement il arrivait que les utilisateurs révèlent un numéro de téléphone, une adresse, des coordonnées, date de naissance, numéros importants, événements auxquels ils allaient se rendre, etc.
Certaines voix se reconnaissent facilement, et bien que les pistes étaient aléatoires et dans le désordre, mises bout à bout elles auraient dans quelques cas pu suffire à un transcripteur déterminé pour identifier un utilisateur. De plus, on travaillait tous depuis nos propres ordinateurs, il était donc facile de récupérer les enregistrements qu'on traitait si on le voulait."