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"Mais c’est de l’autre côté de la manche, chez nos voisins britanniques, qu’il faut chercher la principale inspiration de l’ASU ou du RUA. En 2012, cela s’est traduit par la mise en place de l’Universal Credit fusionnant six prestations en une seule. Cette refonte des minima sociaux s’est fondée sur un diagnostic similaire : complexité du système, taux de non-recours importants, décalages entre ce qui perçu et ce qui devrait être perçu… De plus, la réforme vise également à la reprise d'activité en incitant ses bénéficiaires à retrouver rapidement un emploi. C’est la philosophie anglo-saxonne du “workfare” qui prévoit que les allocataires doivent travailler en échange de leurs prestations.
Cinq années plus tard, le bilan de l’Universal Credit est catastrophique. Loin d’avoir améliorer la situation des allocataires, de nombreux citoyens britanniques se sont retrouvés sans ressources. Fin 2016, seulement 400 000 personnes percevaient l’Universal Credit contre 7 à 8 millions de bénéficiaires potentiels. On ne compte plus le nombre de pauvres faisant la queue devant les banques alimentaires, la faim au ventre parce qu’ils n’avaient toujours pas obtenu leur aide sociale. L’Universal Credit devait simplifier l’accès aux droits, c’est tout le contraire qui s’est produit."